Les îles Galapagos : un peu d’histoire
Les premiers hommes aux Galapagos: pré-colombiens et Incas
D’après des recherches archéologiques, on peut admettre que les premiers hommes ayant découvert les Galapagos furent probablement des hommes de culture Mantena (civilisation précolombienne qui se développe du VIIᵉ siècle au XVIᵉ siècle en Equateur) ou Huan Cavilea qui ont se sont laissés dériver par radeaux. Mais ces navigateurs étaient de passage et ne n’ont fait qu’une brève incursion dans l’archipel.
Une hypothèse portée par des noms donnés à certaines îles de l’Archipel : Ninachumbi « île de feu » et Hahua-chumbi «île extérieure», dénomination d’origine Inca, abonderait la thèse que vers 1485, l’Inca Tupac Yupanqui, ayant appris l’existence de deux îles inhabitées, aurait monté une expédition à partir du site actuel de Guayaquil.
Iles (re)découverte en 1535, par hasard
C’est le hasard, qui conduisit en 1535, Tomas de Berlanga (l’archevêque de Panama), envoyé par Charles Quint au Pérou. Après plusieurs jours de cabotage, le vent tomba et sa caravelle, entraînée par des courants puissants, dériva vers le large.
Il découvrit les Galapagos, cette appellation fut donnée car Tomas de Berlanga fut frappé par ces tortues géantes appelées « Galápagos » en espagnol.
A partir de 1570, les îles commencent à être indiquées sur les cartes maritimes dont celle dessinée par Abraham Ortelius, en 1574, sous le nom de « Insulae de los Galopegoes ». Etant souvent enveloppées de brume, les îles sont également appelées à l’époque « Las encantadas » (Les « îles enchantées ») : les navigateurs les voyant comme posées sur l’eau.
Pendant trois siècles, l’archipel servit de base aussi bien à des navigateurs, qu’à des pirates anglais, français ou hollandais. L’archipel leur servait de ravitaillement en eaux potable et en viandes (iguanes, tortues, et aussi ensuite des baleines, qui furent massacrées).
Installation des premiers colons aux Galapagos en 1807 et prise de possession par l'Equateur
En 1807, un premier colonisateur s’installe sur l’île de Floreana, Patrick Watkins. Il établit un comptoir de commerce pour les bateaux de passage. Irlandais d’origine il cultive des pommes de terre et du tabac qu’il commercialise sur place .
Peu après son Indépendance, l’Equateur prit officiellement possession de ces îles en 1832. L’archipel reçut alors le nom d’Archipielago del Ecuador et les îles reçurent alors des noms espagnols liés à la vie de Christophe Colomb. Auparavant, elles portaient des noms anglais.
A partir de 1835, Charles Darwin aux Galapagos pour sa théorie de l'évolution
En 1835, Charles Darwin explore l’archipel. Il étudie plus particulièrement les différentes espèces de pinsons qui s’y trouvent. Ses études lui permettront, d’élaborer sa théorie de l’évolution des espèces à partir du processus de sélection naturelle qu’il a observé. Et bien après, ce visiteur particulier va marquer et, à sa façon permettre de protéger l’Archipel des Galápagos.
En 1892, l’archipel changea de nouveau de nom, et se nomma Archipielago de Colon. Au XXe siècle vit l’installation de quelques colons, et même de bagnards sans grand espoir car ces îles offrent très peu d’eau potable, ni mines, ni terres fertiles. Une petite colonie de Norvégiens s’implanta même à Floreana. Plus tard, des scientifiques, des écrivains, des princes passèrent dans ces îles des moments plus ou moins longs.
Création d’un sanctuaire de vie sauvage aux Galapagos en 1930 et protection de sa faune
En 1930, une expédition américaine dirigée par Gifford Pinchot suggéra pour la première fois la création d’un « sanctuaire de la vie sauvage ». Puis en 1934, le gouvernement équatorien promulguait des lois destinées à protéger la faune, à l’occasion du centenaire de la publication de L’Origine des espèces.
En 1959, c’est l’ensemble de l’archipel qui est déclaré Parc National et la fondation Darwin est créée à Bruxelles. Cette fondation a pour objectif de chercher des fonds pour la sauvegarde de la biodiversité des Galápagos. La station Darwin est construite en 1960 pour étudier et protéger la faune et la flore des îles. Ensuite, la colonisation humaine fut dès lors limitée aux zones déjà habitées. Pour limiter et contrôler la contamination par les visiteurs, le service du parc national limite les zones dédiées aux touristes, en 1986 la réserve maritime s’étend à 40 miles autour des îles.
Et enfin en 1978, l’Archipel est classé patrimoine de l’Unesco.