Situé dans l’Océan Pacifique à 1 000 km de la côte équatorienne, cet archipel et son immense réserve marine sont connus comme un musée vivant abritant une vitrine de l’évolution unique en son genre. Depuis 1978, les îles ainsi que la réserve marine sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. Explorons plus en détail les raisons d’une telle préservation…

Laboratoire géant, ce territoire détient une biodiversité hors du commun.

97% du territoire terrestre est protégé, dans le but de conserver sa biodiversité exceptionnelle et importante. La réserve marine de l’archipel est également l’une des plus grandes au monde.

Nées de l’activité sismique et volcanique toujours en cours et dû à l’isolement au milieu du Pacifique, les îles Galapagos abritent une vie animale et végétale inhabituelle – iguanes marins, cormorans aptères (ne pouvant voler), tortues géantes, énormes cactus, arbres endémiques ainsi que de nombreuses et diverses sous-espèces d’oiseaux moqueurs et de pinsons – qui a inspiré à Charles Darwin et sa théorie de l’évolution par sélection naturelle.

 

Au fil du temps, ces espèces animales et végétales ont dû s’adapter au climat de ces îles volcaniques, modifiant leurs propriétés biologiques et créant ainsi une faune et flore unique au monde.

La faune endémique

L’avifaune est exceptionnelle sur ces îles. Sur 58 espèces d’oiseaux habitant l’archipel, 28 sont endémiques. Parmi ces espèces endémiques, nous retrouvons plusieurs espèces de moqueurs, pinsons (nommés après Darwin), fous (à pattes bleues, rouges ou bien le fou masqué), frégates (au cou rouge). Ces oiseaux sont les plus communs à voir. L’albatros des Galapagos ou encore le cormoran aptère (qui ne peut voler) y résident également, mais seulement sur certaines îles de l’archipel. L’albatros ne se trouve que sur l’île Española lors de la période de reproduction. Ils forment leurs nids dans la lave. Le cormoran, quant à lui, peut se voir sur l’île de Fernandina.

Un autre spécimen endémique et très important dans l’histoire de l’évolution, faisant partie des animaux emblématiques des Galapagos. Plus de 10 espèces de tortues géantes des Galapagos ont été répertoriées, dont 7 espèces encore existantes aujourd’hui. En moyenne, les tortues terrestres des Galapagos pèsent 220 kg et leur espérance de vie est estimée à 120 ans.

On les trouve sur plusieurs îles à l’état sauvage : Pinta, au nord et sud d’Isabela, Española, Santiago, Fernandina, Santa Cruz, San Cristobal ou encore Pinzon. De nombreux projets de conservation sont menés pour la sauvegarde de ces espèces, notamment à la station Charles Darwin de Puerto Ayora sur l’île de Santa Cruz.

 

Le saviez-vous ? Le nom Galapagos signifiait tortue au XVIe siècle. 

Quant à la biodiversité de la faune marine, sont recensées 2 909 espèces dont 18,2% endémiques. Parmi elles, les iguanes marins, présents uniquement dans cette partie du monde, les otaries des Galapagos, les requins des Galapagos, les manchots des Galapagos (seul manchot à vivre dans des eaux chaudes), par exemple. Ces espèces endémiques cohabitent avec d’autres dans le monde marin de l’archipel, créant un écosystème à part entière qui se doit d’être préservé.

Nulle part ailleurs dans le monde, la vie marine n’offre un tel spectacle pour les adeptes de snorkeling et de plongée sous-marine, avec une telle richesse et diversité qui soient si curieuses et proches des êtres humains.

 

Le saviez-vous ? À l’origine, il n’y avait pas de mammifères terrestres, seulement marins, sur les îles Galapagos. Ils ont été introduits par l’Homme, causant de fortes perturbations de la biodiversité. 

La flore endémique

Parmi les 875 espèces végétales recensées aux Galapagos, 228 sont endémiques et le restant originaire d’Amérique latine, ayant subi des évolutions pour s’adapter à l’écosystème de l’archipel.

En effet, de par cette formation volcanique, les îles présentent des reliefs et climats différents. Par conséquent, la flore est très hétéroclite suivant les altitudes :

  • Sur la côte, la végétation s’est adaptée à un milieu marin. Certaines espèces n’ont besoin que d’eau de mer pour vivre.
  • Ensuite, la partie aride est peuplée de cactus et lichens en majorité. Le cactus nommé Opuntia echos, qui comprend 6 espèces, est endémique.
  • Enfin, sur la partie haute des îles, la végétation est très humide. Elle est aussi connue sous le nom de zone de scalesia, arbre endémique qui produit des “marguerites géantes”.

 

Le saviez-vous ? Il y a peu de fleurs sur les îles Galapagos dû à la rareté d’insectes pollinisateurs sur l’archipel. 

L’archipel, placé sous haute protection de la biodiversité, doit être conservé et préservé des activités humaines. Il témoigne de l’évolution de la planète Terre. De nombreuses organisations non gouvernementales et gouvernementales se mobilisent pour lutter contre la pêche illégale, le braconnage des tortues ou encore d’autres formes de dégradations de l’environnement. Les habitants des îles tentent de sensibiliser au mieux les visiteurs sur l’importance de cet écosystème qui participe à l’équilibre climatique du monde.

 

Ici, la nature est toujours reine et l’Homme, passager de ce monde, la valorise et la respecte.