Durant notre voyage aux Galapagos, en échangeant avec les locaux de l’île d’Isabela, nous apprenons qu’il existe, sur l’île, à la sortie du village de Puerto Villamil, un chemin qui mène à un lieu chargé d’histoire : le mur des larmes (el muro de las lágrimas).

Nous sommes donc partis découvrir cet endroit si particulier dont nous parlent les habitants.

Nous décidons de louer des vélos pour la journée et partons au petit matin afin de profiter pleinement du sentier toute la journée et aussi de la fraîcheur matinale.

Conseil : il est préférable d’éviter cette activité lors de très fortes chaleurs, ou en plein après-midi. N’oubliez pas une bouteille d’eau et de la crème solaire.

 

Tout au long de cette piste où nous croisons quelques autres cyclistes et promeneurs, nous nous accordons plusieurs pauses sur les plages qui bordent l’itinéraire.

Nous jetons un rapide coup d’œil à La Playita, située à l’entrée du parc, une petite plage ombragée où nous profiterons d’une sieste au retour de la visite.

Puis nous nous arrêtons sur La Playa del Amor, une magnifique plage de sable blanc, contrastant avec les roches volcaniques, où les tortues marines viennent pondre à partir de janvier les œufs qui écloront en avril.  Nous prenons bien garde de ne pas trop nous approcher des “enclos” faits de cordes attachées à des bouts de bois qui indiquent les lieux de pontes.

Nous profitons aussi d’une baignade à l’ombre des mangroves sur l’étonnante et tout aussi charmante Playa del Estero (plage de l’estuaire).

 

Après les plages commence la route des tortues (la ruta de las tortugas). En ouvrant l’œil nous apercevons quelques tortues géantes sauvages sur les bas-côtés du chemin. Lors de ces rencontres uniques et improbables, seul le bruit de la nature nous accompagne. Ici, on dit qu’elles rappellent l’importance de la vie et sont symboles d’espoir.

Nous arrivons enfin au mur, au milieu de la végétation. Il y règne une atmosphère pesante.

Nous apprenons, grâce à un écrit en mémoire aux victimes, qu’Isabela a accueilli plusieurs colonies pénitentiaires. La dernière, où furent envoyés les pires criminels en 1946 par le gouvernement Équatorien, consista en la construction d’un mur comme punition. Les hommes condamnés parcouraient de longues distances pour transporter les pierres qui furent utilisées pour sa construction. Ce labeur a tué la plupart d’entre eux, jusqu’en 1958, où ils se sont révoltés et ont tué leurs gardes.

 

En contournant le mur, nous accédons à des marches menant à un point de vue qui donne d’un côté sur la partie haute de l’île, et de l’autre, sur l’océan qui s’étend jusqu’à l’horizon.

Face à nous, un paysage contrasté entre les teintes bleues de l’océan et les courbes verdoyantes des volcans éteints.

 

Si vous aimez connaître un peu l’histoire des lieux où vous séjournez, nous vous conseillons vivement cette journée qui allie culture et nature.