Des pingouins exclusivement endémiques des Galapagos
Et non, ce n’est pas une blague ! Ces petits bonhommes noirs et blancs sont en fait une espèce endémique de l’archipel : Le pingouin des Galapagos.
Cette espèce serait en fait, à l’origine, la même que le pingouin de Humboldt que l’on trouve au Chili, qui, trouvant beaucoup de nourriture dans les courants froids des îles Galapagos, aurait évolué pour s’adapter aux conditions locales et serait devenu, une sous-espèce à part entière.
Leur population se concentre sur l’île de Fernandina et le long de la côte ouest d’Isabela, particulièrement durant la saison chaude des Galapagos (de janvier à mai) car cette partie de l’archipel est la plus fraîche. Les deux îles comptent 95% de la population de manchots des Galapagos. Les 5 autres pourcents sont distribués dans de plus petites populations se trouvant sur les îles de Bartholomé, de Santiago et de Floreana où certains d’entre eux migrent pendant la saison sèche et fraîche de l’année (de juin à septembre).
Mais comment ces pingouins peuvent-ils vivre dans un environnement si chaud ?
D’abord grâce aux courants froids de l’archipel dans lesquels les pingouins plongent pour se rafraîchir. D’autre part, pour résister aux températures élevées que peut connaître l’archipel sur la partie terrestre, les pingouins utilisent deux méthodes de thermorégulation.
L’une d’entre elles consiste à étirer leurs ailes et courber le dos vers l’avant pour former un parasol sur leurs pieds, leur permettant alors d’évacuer la chaleur par leurs nageoires grâce à la circulation sanguine de celles-ci. L’autre est d’haleter en utilisant l’évaporation pour refroidir leur gorge et leurs voies respiratoires de la même manière que les chiens.
Quant à leurs œufs et leurs petits, ils les protègent du soleil en les gardant dans les crevasses profondes des rochers. Par ailleurs, les pingouins nidifient lorsque la température de la surface de la mer se trouve en dessous de 24 degrés celsius.
Durant les épisodes d’El Niño, où le climat et les eaux des Galapagos se font plus chauds, les pingouins ralentissent drastiquement leur nidification. En effet, leur nourriture se fait alors plus rare et il est donc bien plus difficile de réussir à nourrir un poussin pendant ces périodes.
Carte d'identité
Le pingouin des Galapagos vit entre 15 et 20 ans.
Les manchots de Galapagos sont monogames, ils restent avec le même partenaire toute leur vie et on peut parfois les observer se lisser mutuellement les plumes.
Leurs liens familiaux sont très forts et les poussins restent avec leurs parents qui les choient et nourrissent jusqu’à l’âge adulte.
Les pingouins galapageños sont d’excellents pêcheurs, ils atteignent une vitesse de pointe de 35 km/h dans l’eau et peuvent plonger jusqu’à 30 mètres de profondeur (et sans bouteille !).
Ils n’ont pas de dents, ce sont des crètes acérés sur la langue qui leur permettent d’avaler ses proies une fois pêchées.
C’est le deuxième plus petit pingouin du monde : Il mesure en moyenne 53 cm et pèse entre 1,5 et 2,5 kg.
Qu'est-ce qui menace les pingouins Galapagueños ?
C’est l’espèce de manchots la plus rare au monde, il ne restait en 2021 qu’environ 1200 individus sur l’archipel seul endroit du monde où vivent ces manchots. Ce chiffre ayant une tendance à la baisse, l’espèce est considérée comme en danger d’extinction par l’union internationale pour la conservation de la nature.
Dû aux raisons évoquées plus tôt, le réchauffement climatique est la principale menace de l’espèce.
Dans l’eau, les requins et les lions de mer sont leurs principaux prédateurs naturels. A celà, s’ajoutent les pêcheurs, qui, soit par concurrence sur les stocks de poissons, soit directement par la pêche accidentelle d’individus, représentent un danger pour la population de pingouins des îles.
Sur terre, les serpents des Galapagos, les faucons et également le crabe “Sally lightfoot” s’attaquent aux œufs et aux juvéniles. Par ailleurs, l’introduction des chats, des chiens ou encore des rats qui attaquent les manchots, mangent leurs œufs ou détruisent leurs nids.